Du 9 avril au 6 novembre 2022
Musée des beaux-arts de Calais
Avec la volonté de s’ouvrir aux différentes formes d’expression, le Musée des beaux-arts de Calais invite le 9ème art. L’exposition plonge le visiteur dans un univers fantastique peuplé d’êtres mystérieux et fabuleux, en associant la bande dessinée à des œuvres de musées et de bibliothèques des Hauts-de-France.
L’arrivée en 2019 du Dragon de Calais sur le territoire a fait naître un véritable intérêt pour la thématique des animaux fantastiques. Il a d’ailleurs été découvert que la présence de cet être merveilleux dans le Calaisis est attestée depuis longtemps déjà. En effet, une créature ailée à la queue serpentine survole le paysage de l’oeuvre « The Field of the Cloth of Gold » [Le camp du drap d’or], école anglaise, vers 1545. L’oeuvre représente le fait historique de la rencontre diplomatique en juin 1520 entre François 1er, roi de France, et Henry VIII, roi d’Angleterre, sur les terres vierges situées à proximité de Calais. Pure invention artistique ou référence à la dynastie des Tudors qui se place sous la protection de Saint Georges et dont le canon le représente en train de terrasser un dragon ? Cette oeuvre pose bien des questions, sur le dragon lui-même mais aussi sur l’ensemble des animaux fantastiques et leurs représentations dans les arts, comme dans les récits des bandes dessinées.
Pourquoi certains héros doivent-ils terrasser des dragons ?
Pour quelles raisons les manipulations et expériences scientifiques finissent-elles généralement par créer des monstres ?
Qu’est-ce qui pousse les krakens à couler des bateaux ?
Pourquoi les extraterrestres ressemblent souvent à de gigantesques insectes invasifs ?
Depuis des millénaires, les récits de toutes les sociétés humaines sont peuplés de créatures fantastiques, animaux merveilleux et autres bêtes cauchemardesques. On en retrouve les premières traces peintes dans les cavernes préhistoriques, puis dans les traditions orales et les mythes de l’antiquité, dans les fables, les contes, les légendes ainsi que dans les récits religieux du Moyen-Âge, dans des écrits de recherche et dans toutes les formes d’art de l’époque Moderne et, enfin, dans bon nombre de fictions contemporaines.
L’apparence de ces créatures fantastiques peut être différente en fonction du cadre culturel. Celles-ci n’ont cessé, au gré de l’Histoire, d’apparaître, de disparaître, de s’influencer ou de se transformer, exerçant toujours la même fascination sur les humains. Dès la fin du Moyen-Âge, des dizaines de milliers d’êtres différents étaient recensés par les théologiens de l’époque. Puis le XXe siècle vit l’apparition d’un nouveau domaine de recherche, controversé mais bien réel : la cryptozoologie.
C’est précisément dans le cabinet de curiosités d’une famille de cryptozoologues que débute cette exposition. Les témoignages laissés par ces étranges scientifiques incitent le visiteur à se pencher lui aussi vers l’étude des créatures, afin de découvrir pourquoi elles sont si présentes dans nos récits.
La suite de la déambulation révèle quatre sections qui s’enchaînent de manière logique comme dans une fabuleuse aventure. Après avoir présenté les origines et l’histoire de ces créatures dans les arts, le parcours nous emmène au cœur de la Fantasy, de la Science-Fiction et du Steampunk, trois genres de bande dessinée propices aux rencontres merveilleuses.
Ces quatre sections sont ponctuées d’œuvres, d’objets d’art et d’iconographie (peintures, sculptures, gravures, photographies, dessins, faïences, dentelles) dont le bestiaire fantastique dialogue en continu avec les créatures de bande dessinée.
Parmi les titres de bandes dessinées abordés dans cette exposition, vous pouvez notamment découvrir :
« Siegfried » d’Alex Alice (éd. Dargaud), « Izunas » de Carita Lupattelli & Saverio Tenuta (éd. Les Humanoïdes Associés), « Lothaire Flammes » de Marianne Alexandre (éd. éditions Jungle), « Enola et les animaux extraordinaires » de Joris Chamblain & Lucile Thibaudier (éd. Éditions de la Gouttière), « Alpi the Soul Sender » de Rona et « L’appel de Cthulhu » de Gou Tanabe (éd. Ki-oon Éditions), « Le Château des étoiles » d’Alex Alice et « La Belle mort » de Mathieu Bablet (éd. Rue de Sèvres), « Les Dominants » de Sylvain Runberg & Marcial Toledano et « Sorceline » de Sylvia Douyé et Paola Antista (éd. Éditions Glénat BD),
« Dreams factory » de Jérôme Hamon & Suheb Zako, « Elfes » collectif, « Wollodrïn » de David Chauvel et Jérôme Lereculey, « Okko » de Hub (éd. Éditions Delcourt), « Ion Mud » d’Amaury Bündgen (éd. Casterman BD), « Niourk » d’Olivier Vatine et « La Peur géante »de Denis Lapière et Mathieu Reynès (éd. Ankama Editions), « Gravity level » de Lorenzo Palloni et Vittoria Macioci (éd. Éditions Sarbacane), « We live » de Roy et Inaki Miranda (éd. 404 Comics) et « Akkad » de Clarke (éd. Le Lombard)
En fin de parcours, l’exposition livre ses derniers secrets grâce au travail de Jérôme Lereculey, auteur de bande dessinée spécialiste des animaux fantastiques.
A travers une histoire en quatre pages dont les étapes de création sont détaillées, les visiteurs peuvent découvrir à la fois le lien tissé entre la ville de Calais et les créatures extraordinaires et les arcanes de la création en bande dessinée.
L’exposition Créatures, bestiaires fantastiques en bande dessinée a été conçue et organisée en partenariat avec l’association On a Marché sur La Bulle dans une scénographie dessinée par Alexandra Maringer.
INFORMATIONS PRATIQUES
- Tarification :
- Tarif plein : 4 €
- Tarif réduit : 3 €
- Gratuit pour les moins de 5 ans, les établissements scolaires calaisiens, les professeurs et enseignants en art
- Le musée est ouvert du mardi au dimanche, de 13h00 à 18h00.
- Visites possibles pour les groupes le matin.
